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L’activité physique chez le chiot

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Tout le monde sait à quel point les chiots sont remplis d’énergie et ont souvent tendance à faire de mauvais coups. Bien que votre chiot ait besoin de dépenser son énergie, il est très important de bien choisir les activités à faire avec lui afin de prévenir les blessures de même que certains problèmes articulaires.

La croissance osseuse

L’ossature et la musculature doivent être suffisamment formées avant de recevoir des chocs importants lors d’activités physiques. En effet, les plaques de croissance se ferment jusqu’à l’âge de 24 mois chez les chiens de grande race. Ce sont de petites parties plus molles aux extrémités des os longs qui assurent la croissance de ceux-ci. Une fois la puberté arrivée, les plaques de croissance se durcissent en se calcifiant. Des activités trop intenses ou des chocs répétés avant la fermeture des plaques peuvent donc causer des microfractures, ou encore, causer la fermeture trop précoce des plaques et ainsi déformer les os ou l’articulation, ce qui entraînera des problèmes à long terme. C’est pourquoi, avant de pratiquer des sports intenses, il faut bien laisser la musculature se développer afin que le chien puisse encaisser les chocs.

Activités appropriées et non appropriées chez le chiot

On se demande donc quelles activités sont bonnes pour notre chiot qui déborde d’énergie. En fait, c’est simple : les activités à forts impacts comme la course prolongée (le vélo et le jogging), les sauts, les jeux de balles intenses, monter et descendre les escaliers à répétitions, les sports canins (l’agilité) et l’entraînement physique sont des exercices trop intenses et sont donc nocifs pour le chiot.

Alors que peut-on faire? L’exercice devrait se limiter à de courtes périodes en bas âge : de 5 à 10 minutes par jour au départ, avec une augmentation d’environ 5 minutes par mois d’âge. Des exercices mentaux d’apprentissage comme les tours (« donne la patte », « assis », « couché », vous regarder dans les yeux, etc.) sont très épuisants pour votre chien et gagneraient à être entrecoupés de petites périodes de jeux. Des jeux interactifs avec de la nourriture stimuleront son apprentissage et sa curiosité. L’initiation aux sports canins comme l’agilité, la détection d’odeurs ou l’entraînement physique peut commencer, mais sans sauts ni course. Faites-lui plutôt découvrir des textures, des surfaces molles ou instables, ou encore des odeurs, mais toujours sous forme de jeu et sur de courtes périodes. Votre chiot sera ainsi mieux préparé à entreprendre un sport le moment venu. Ce type d’activité prépare la masse musculaire de votre chien sans blessure. La natation sur de courtes périodes, et seulement si votre chiot se montre volontaire, pourrait le rendre bien heureux. Les jeux de balles ne sont pas à proscrire, mais il convient de faire rouler la balle au sol sur de courtes distances plutôt que de la lancer loin; de plus, il faut le faire seulement à quelques répétitions, même si votre compagnon aimerait continuer. Changez-lui alors les idées avec une autre activité. Si votre chien veut de lui-même gambader dans la cour arrière ou au parc, c’est bien de le laisser faire de l’exercice et de s’amuser librement. Ce qu’il faut éviter, au fond, c’est de pousser le chien en lui imposant des répétitions (lancer la balle loin), un rythme (courir à côté du vélo) ou des impacts (saut).

Malheureusement, malgré toutes les préventions en bas âge, certaines conditions d’origine congénitale (la dysplasie de la hanche et les luxations de rotule, par exemple) peuvent survenir. Cela signifie que votre chien vient au monde avec une malformation qui ne sera peut-être visible qu’une fois adulte. Par contre, en débutant avec les bonnes recommandations, vous pourrez veiller à ce que votre chiot soit bien dans sa tête et dans son corps.

Élise Renault-Roy
Élise Renault-Roy
TSA, CCRP, Centre Vétérinaire DMV

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