Certains voient le dégriffage comme un moyen simple et durable de protéger leurs meubles. D’autres considèrent qu’il s’agit de cruauté inutile envers l’animal, lorsqu’on peut simplement se contenter d’un arbre à chat. Au-delà du débat éthique, cette opération médicale importante présente des répercussions à long terme sur le mieux-être physique et le comportement de son animal.
1. Le dégriffage n’est pas une manucure : c’est une amputation
Si le terme « dégriffage » peut paraître inoffensif — comme couper les ongles — il s’agit plutôt d’une chirurgie sérieuse. Parce que les griffes d’un chat sont attachées jusque dans les os de ses pattes, l’opération nécessite d’en enlever une partie. Chez un humain, ça serait l’équivalent d’amputer la dernière phalange de tous ses doigts. La procédure implique une anesthésie générale de l’animal et plusieurs semaines de réhabilitation.
2. Un chat dégriffé se retrouve sans défense
Imaginez un instant que votre chaton dégriffé s’enfuit dehors par la porte ouverte. Il se retrouverait alors seul dans un environnement inconnu, sans moyen de se défendre des prédateurs et sans possibilité de grimper à un arbre ou une clôture pour se réfugier en hauteur. Même en cas de dégriffage partiel, les griffes à l’arrière ne permettent pas au chat de se protéger de manière aussi efficace.
3. Le dégriffage peut gêner les mouvements
Parce qu’elles dépassent de ses pattes, les griffes d’un chat assurent plus de stabilité pendant les déplacements. Le dégriffage force l’animal à marcher directement sur le cartilage de ses dernières jointures, des tissus beaucoup moins fermes sur lesquels s’appuyer. Le chat doit alors modifier sa démarche naturelle pour demeurer en équilibre, et pourrait développer des maux de dos ou d’articulations en compensant à l’aide d’autres muscles.
4. Un chat dégriffé peut devenir anxieux ou agressif
Un chat qui se sent menacé conserve ses instincts et cherchera à se protéger. Après le dégriffage, l’animal vulnérable pourrait développer certains problèmes comportementaux comme l’anxiété et l’agressivité, ou encore, faire ses besoins à des endroits inappropriés. S’il ne peut plus compter sur ses griffes, un chat peut alors devenir plus enclin à mordre. Chez les humains, une morsure de chat présente plus de risques d’infection ou de complication qu’un coup de griffes, à cause du contact avec la salive et les bactéries présentes dans la bouche.
5. Le dégriffage peut nuire à l’entraînement à la propreté
Lorsque ses pattes demeurent sensibles après l’opération, le contact avec la litière peut être très douloureux pour un chaton ou un chat dégriffé. C’est comme être forcé de marcher sur des cailloux pointus après s’être fait voler ses chaussures. Quand l’appel de la nature se fera entendre, l’animal pourrait préférer faire ses besoins sur des surfaces plus douces, comme un tapis ou un divan de tissu.
Le dégriffage n’est pas la seule option
Chez la plupart des chats, il est suffisant de couper les griffes régulièrement, d’installer un arbre à chat près des meubles et d’encourager l’animal à s’en servir. Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire ou de votre détaillant de produits pour animaux de compagnie pour savoir comment vous y prendre.
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